Ce post sur LinkedIn, de Guelor Ibara affirme que le Ghana aurait décidé de ne plus échanger d’or avec les États-Unis d’Amérique à partir du 1er mai 2025, et que les États-Unis d’Amérique auraient, en retour, qualifié le Ghana de pays dangereux pour les voyageurs. Ces affirmations sont trompeuses. Une publication qui suscite commentaires et republications.
Fact-Check Congo a vérifié.
Ce que le Ghana a réellement décidé
Le Ghana a lancé une réforme majeure de son secteur aurifère en interdisant aux entités étrangères d’acheter de l’or artisanal directement dans le pays. Une décision qui est entrée en vigueur le 1er mai dernier. Désormais, seul un organisme public nommé Ghana Gold Board (GoldBod) est autorisé à centraliser l’achat, la vente et l’exportation de l’or artisanal. Une réforme qui vise à mieux encadrer l’exploitation minière artisanale, lutter contre la contrebande et stabiliser la monnaie nationale, comme expliqué dans cet article du journal Le Monde.
Il n’a donc jamais été question d’une rupture d’échanges avec les États-Unis d’Amériques, ou tout autre pays. Le Ghana continue de vendre de l’or sur les marchés internationaux, y compris aux entreprises américaines, via des circuits légaux encadrés par GoldBod.
Un article de Ghana Fact publié le 30 avril dernier a d’ailleurs démenti cette rumeur.
Aucune déclaration officielle des États-Unis sur une insécurité accrue au Ghana
Concernant la sécurité des voyageurs, le Département d’État américain maintient le Ghana au niveau d’alerte 2, en raison de la criminalité et de la violence à l’encontre des femmes et des lesbiennes, gays et bisexuel, tel que l’indique l’alerte que l’on peut retrouver en cliquant sur ce lien. Et ceci est relativement standard pour de nombreux pays, et n’a rien à voir avec le changement de politique en lien avec la réforme aurifère au Ghana.
Fact-Check Congo a également contacté Abdur Rahman Alfa Shaban, Journaliste ghanéen pour en savoir plus sur le sujet.
« La première partie de cette affirmation est fausse. Pour ce qui est de la seconde partie, Les États-Unis ont récemment émis une alerte voyage pour le Ghana, mais elle n’est en aucun cas liée au commerce », nous a-t-il déclaré.
Conclusion
- Le Ghana n’a pas cessé ses échanges d’or avec les États-Unis. Il a simplement mis en place un contrôle étatique sur l’exportation de l’or artisanal.
- Les États-Unis n’ont pas déclaré que le Ghana est un pays dangereux pour les voyageurs, au-delà de recommandations habituelles.
- Les affirmations partagées dans la publication LinkedIn sont donc infondées ou sorties de leur contexte.
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