Depuis quelques jours, un document officiel ayant circulé sur les réseaux sociaux a suscité des doutes sur son authenticité. Il s’agit d’un procès-verbal de conciliation daté du 18 février 2025, établi par la brigade territoriale de Moulkou au Tchad. Beaucoup se sont demandé si le procès-verbal de conciliation publié était vrai.
Après une analyse approfondie, Fact-Check Congo confirme que le procès-verbal est authentique.
Contexte
Le procès-verbal, daté du 18 février 2025, fait état d’un accord entre François Boido et Mme Hisseine Ezekiel après une affaire d’adultère et des complications dues à une grossesse. Selon le document officiel, Mme Ezekiel est enceinte de Boido et un montant de 120 000 FCFA a été évoqué pour la prise en charge des besoins liés à cette grossesse. Un mémorandum d’attente entre les deux parties qui stipule que, dans le cas où cette dernière accouche d’un enfant de sexe masculin, cet enfant revient de droit au père biologique, et si elle accouche d’un enfant de sexe féminin, l’enfant revient de droit au père légitime et époux de la dame.
Confirmation de l’authenticité
Ce document qui a fait le tour des réseaux sociaux a été partagé et commenté sur Meta par plusieurs personnes. Le média en ligne Tchadinfos.com, parmi tant d’autres, a également parlé de cette situation, évoquant une jurisprudence défiant toute logique.
L’authenticité du document a été confirmée par les deux parties. Les signatures apposées, ainsi que les numéros de téléphone des parties, ont été vérifiées et correspondent à des individus réels, renforçant ainsi la crédibilité de ce procès-verbal.
Joint au téléphone par Fact-Check Congo, le commandant de brigade de Moulkou n’a pas voulu se prononcer sur l’affaire.
Hissein Ezéchiel, constituant la partie civile, a confirmé à Fact-Check Congo l’authenticité du procès-verbal.
« C’est ma femme, le procès-verbal de conciliation est authentique, car je l’ai signé et nous disposons d’une copie aussi. Nous attendons le verdict final après l’accouchement « , explique-t-il au téléphone.
Contacté également par Fact-Check Congo, le mis en cause François Boido a reconnu avoir signé le procès-verbal et confirme son authenticité.
« Oui, j’ai signé ce procès-verbal de conciliation. Et il y a un mois, j’ai versé 40 000 CFA au commandant de brigade. Comme convenu, nous attendons l’accouchement de la femme », a-t-il conclu son propos.
Conclusion
Après une analyse approfondie de tous les éléments constitutifs du procès de conciliation, Fact-Check Congo confirme que le procès-verbal en question est bien un document authentique qui témoigne d’une tentative de conciliation pacifique.