Récemment, une lettre prétendument signée par Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, a circulé sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation. Dans ce document, il est question de « préparatifs d’essais d’armes létales de grande puissance sur le territoire de la République centrafricaine ». Cette publication virale sur WhatsApp est accompagnée d’une légende, qui laisse croire que « la France impose des essais nucléaires sur le territoire centrafricain. ».
Sur Meta, la page de Che Habré , suivie par plus de 16 mille personnes, a publié le même document affirmant que le contenu du message censé être secret a fuité sur la place publique.
Des affirmations qui ont conduit Fact-Check Congo a vérifié la véracité de cette lettre.
Décryptage du document
Une analyse de cette lettre révèle plusieurs anomalies qui remettent en question son authenticité :
Le document utilise un langage et une structure inhabituels pour une correspondance officielle émanant d’un ministère français. Les formulations comme « garder l’opération secrète est notre priorité commune » sont peu conventionnelles et maladroites pour un texte diplomatique.
L’autre observation faite porte sur la signature du document. Bien que la signature semble imiter celle de Sébastien Lecornu, elle diffère des standards habituels retrouvés dans d’autres documents officiels du ministre.
Réaction officielle
L’Ambassade de France à Bangui en Centrafrique a fermement démenti « avec la plus grande vigueur les propos délirants rapportés à M Lecornu, qui relèvent de l’imagination de leurs auteurs visant à nuire délibérément à la qualité des relations diplomatiques franco-centrafricaines ». Elle a par ailleurs condamné ce qu’elle a qualifié d’attaque informationnelle.
Face à la prolifération des fausses informations, il est impérieux de toujours vérifier toute information avant de la partager.
N’hésitez pas à contacter Fact-Check Congo en cas de doute sur une information donnée, ou un document afin que nous puissions le vérifier et vous livrer la vraie information.
